Vigilance renforcée vis-à-vis du risque de transmission à l'homme des virus de influenza d'origine zoonotique

Mis à jour le 13/03/2025

La large circulation mondiale depuis quelques années du virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 chez les oiseaux sauvages et captifs, puis chez de nombreuses espèces de mammifères carnivores et marins et chez des bovins fait craindre une possible adaptation du virus à l’homme et amène les autorités sanitaires à renforcer leur anticipation à ce risque.

Cette situation appelle à une vigilance renforcée vis-à-vis de ces virus, pour assurer leur surveillance et leur détection chez l’être humain afin de mettre en œuvre les mesures de prévention nécessaires.

La suspicion de grippe liée à un virus influenza d’origine animale doit être évoquée pour toute personne répondant à la définition de cas possible * et le patient doit se voir prescrire sans délai :

  •  Un prélèvement naso-pharyngé ;

Une recherche de grippe par RT-PCR doit être réalisée sur le(s) prélèvement(s) réalisé(s) et doit obligatoirement cibler le type (type A et B) et le sous-type grippal saisonnier (H1 et H3).

*Critères pour le classement en cas possible

 

Critère clinique : Signes cliniques d’infection respiratoire aiguë (fièvre ou sensation de fièvre d’apparition brutale et signes respiratoires) et/ou d’infection oculaire (notamment conjonctivite) quel que soit le niveau de gravité des symptômes. Une présentation clinique atypique peut être observée à la suite d’une exposition à un virus influenza zoonotique notamment une atteinte du système nerveux central (encéphalite, méningo-encéphalite) ou digestive.

 

Critère épidémiologique : Exposition à risque dans les 10 jours précédant l’apparition des signes cliniques, par contact direct (ex : manipulation d’animaux vivants ou morts, de matériels ou de prélèvements contaminés, contact avec un cas confirmé de grippe zoonotique) ou indirect (ex : fréquentation d’un lieu contaminé) avec :

  • Des oiseaux domestiques (volailles), indépendamment de leur état de santé ;
  • Des oiseaux sauvages ou des mammifères sauvages (terrestres ou marins), malades ou trouvés morts ;
  • Des porcs ou sangliers, indépendamment de leur état de santé ;
  • Des carnivores domestiques (chat, chien...) ou d’élevage (vison…), suspectés (exposition de l’animal à un foyer confirmé d’IAHP et signes cliniques compatibles) ou confirmés d’infection par un virus influenza aviaire ;
  • Des bovins ou tous autres ruminants suspectés (exposition des animaux à un foyer confirmé d’IAHP et signes cliniques compatibles) ou confirmés d’infection par un virus influenza aviaire ;
  • Un environnement contaminé dans un foyer animal d’influenza aviaire / influenza porcin suspecté ou confirmé (air, litière, déjections, etc.) ;
  • Des animaux d’expérimentation infectés par un virus influenza aviaire / influenza porcin, quelle que soit l’espèce et indépendamment de leur état de santé ;
  • Des prélèvements ou des matériels biologiques contaminés par un virus influenza aviaire / influenza porcin, en laboratoire de recherche ou de diagnostic par exemple ;